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Le voyage en Jordanie nous a permis de découvrir les vestiges de Pétra.
Nous nous y sommes rendus en voiture à partir d’Amman. Deux jours nous ont permis d’apprécier le site
Nous sommes partis dès le matin pour visiter le SIQ, le défilé qui conduit au trésor de Pétra, le Khazneh.
Cela débute par quelques stèles funéraires, les « blocs des Djinns» aux sections rectangulaires qui ouvrent la voie vers le tombeau aux obélisques dont en partie basse, ouvrant sur une chambre centrale, on aperçoit le triclinium corinthien constitué d’un double fronton, lui-même surélevé de quatre stèles pyramidales, « les nefesh » symbolisant l’âme des défunts.
Comme parvoir tout sur le site les statues ont subi les outrages des iconoclastes, martelées elles ne représentent plus les visages
Nous continuons par une étroite gorge creusée par le Wadi Musa ; un défilé long et étroit serpentant en pente douce entre des falaises de grès jusqu’à 100 m de hauteur.
Au sol, la route est pavée, sur les côtés, les « bétyles », des niches dédiées aux divinités, mais aussi une canalisation creusée dans la paroi qui permettait d’acheminer de l’eau potable vers le centre de Pétra.
On approche, la pression monte, le trésor se trouve à une marche de quelques centaines de mètres et apparaît progressivement, un émerveillement devant l’association de la nature au travail des hommes. Le monument rose à deux niveaux 28m de large par 39m50 de haut du premier siècle après JC. Partie basse, les éléments de décor hellénistiques. 6 colonnes supportent un fronton dont au sommet le symbole d’Isis, en bas, deux statues, Castor et Pollux. La partie Haute, la tholos sur élevée par une urne, est encadrée par deux édicules à demi frontons. Au centre, Isis, dans les édicules, des amazones ; entre elles, des Victoires ailées portant une coupe.
Pour la petite histoire, il faut savoir que les bédouins pensaient que l’urne au-dessus de la tholos contenait un trésor (caché là par un pharaon des temps jadis) C’est la raison pour laquelle des traces de balles sont visibles sur l’urne qui a résisté. Au contraire de ce que dit la légende, l’urne n’est pas creuse mais bien taillée à même la pierre.
Il ne s’agissait pas de balles perdues des ennemis d’Indiana Jones non plus…
Nous poursuivons dans le Siq, celui-ci s’élargit, nous arrivons sur la ville basse, les falaises de grès rouge sont creusées de grottes et tombeaux sur plusieurs niveaux, de différentes formes, une accumulation qui ne permet pas de les compter.
On découvre ainsi le tombeau d’Aneishu, on y accède par un escalier en partie excavé qui mène sur une esplanade, datant du premier siècle on y a retrouvé les bijoux en or d’Aneishu, ministre de la reine Shuqalait II.
Plus de 500 tombeaux Nabatéens ont été creusés dans le gré, les influences égyptiennes et gréco-romaines s’y sont combinées donnant un caractère unique à la nécropole. Tombeaux-tours, tombeaux à puits, tombeaux aux décors composites et tombeaux temples en font tour à tour un lieu envoûtant.
Les points de vue sont remarquables, on traverse le temps, les styles, promenant le regard du tombeau corinthien vers le tombeau à l’urne appelé cathédrale depuis sa transformation en église depuis l’an 447.
En contre bas, le théâtre, daté du tout début de notre ère, il recevait jusqu’à 3000 spectateurs sur ses 33 gradins creusés dans la falaise.
Nous entamons ensuite la montée vers Ed Deir, le monastère. L’accès est spectaculaire ; vue sur la vallée, on domine des gorges et des ravins impressionnants, cela permet d’oublier les difficultés des 800 marches qui grimpent jusqu’au monastère.
Un monument du deuxième siècle érigé en l’honneur du roi Obodas premier.
Le gré y est plus jaune, le style un peu plus baroque mais dans le même esprit que le Khazneh.
Un peu plus loin, une pancarte nous invite à voir le point de vue, un panorama exceptionnel sur la vallée de la Araba.
Nous voici au-dessus du tombeau du soldat (romain ou Nabatéen) du premier siècle, le chemin escarpé nous permettra de découvrir le monument du lion puis le triclinium, ou salle de banquet, agrémenté, en son temps, d’un jardin.
La découverte se poursuit, on s’est laissé tenté par un thé à la terrasse d’abdul ; après quoi nous redescendons vers le temple (le Qasr el Bint ) un monument d’une hauteur de 23m, recouvert de stucs, d’aspect gréco romain datant du premier siècle avant JC.
Nous empruntons le téménos (voie sacrée) pour rejoindre les thermes et le Grand Temple puis l’église byzantine dont les mosaïques ont particulièrement bien traversé les siècles.
Nous souhaitions aussi partager sur les variations des couleurs du gré, merveille géologique où la superposition de grès, d’oxydes métalliques et de roches cristallines jouent après l’érosion une symphonie de couleurs.
Fascinante Pétra
Somptueux et surtout très impressionnant
Merci pour ce partage qui donne bien envie de découvrir par soi-même
Les couleurs sont superbes
Pas étonnant que le Vieulib’ se soit senti à sa place sur la trace d’Indiana Jones
Dommage de ne pas avoir une petit photo de lui avec son chapeau 🙂
Le chapeau n’est qu’un accessoire, ce qui compte c’est l’esprit aventurier du Vieulib’, et là Indi ou Veulib’ c’est du pareil au même!